Ensemble, nous l’avons encore fait !
Nous avons travaillé dans une situation exceptionnellement difficile durant ces trois dernières années. L’insécurité a d’ailleurs atteint son pic le plus critique durant cette année 2024. Désespérés, nous aurions pu nous décourager et détourner notre regard. Mais avec le soutien indéfectible de toutes et tous, nous avons parcouru avec succès et reconnaissance l’année 2024. Main dans la main, nous avons su apporter de l’aide durant les moments difficiles.
Imaginez un instant la ville de Diapaga et ses 20’000 habitants, en panique, inquiets de ne pas avoir à manger ni à boire, constamment attaqués ou menacés. L’angoisse est là, tenace. Nous pouvons le lire sur les visages faméliques que l’on croise. Pour survivre, la population mange les fruits des nénufars. C’est une crise humanitaire sans précédent.
Dans ce contexte, La Brique apporte des solutions concrètes. Nous avons acheminé 21 tonnes de céréales, 1 tonne de sel, 180 litres d’huile et 480 boules de savons de 200 g. Nous avons pris en charge la scolarité d’une soixantaine d’élèves déplacés internes, permettant ainsi de sauver certains lycées de la faillite. Des professeurs, enseignants et directeurs provincial de l’enseignement ont pu rejoindre Diapaga.
Malheureusement, la situation ne s’améliore pas. À l’heure actuelle, notre stock de nourriture est épuisé et nous sommes envahis par la demande. Nous avons négocié avec UNHAS (Service aérien humanitaire des Nations Unies) qui pourrait nous héliporter les vivres à raison de 1.5.- dollars/kg.
Les plus hautes autorités de l’armée, de l’enseignement, de l’action sociale, de la santé, les représentants des fonctionnaires de Diapaga, les représentants religieux et traditionnels, tous nous ont écrit ou ont visité notre équipe locale pour nous remercier du soutien que La Brique apporte aux milliers de vulnérables de la ville.

Témoignage d’une élève
Le témoignage d’une élève déplacée peut illustrer l’impact de ce soutien:
« Je m’appelle Lagbemba, je suis en classe de quatrième au lycée municipal de Diapaga, c’est grâce aux soutiens de L’ONG la Brique que j’ai pu terminer l’année scolaire 2023-2024. Car, étant un élève déplacé, je n’avais plus l’espoir de continuer les cours parce que mes parents ne pouvaient pas payer mes frais de scolarité. Dès que les animateurs de l’ONG la Brique ont pris connaissance de ma situation, ils ont informé leurs supérieurs. Un matin, j’ai été contacté pour dire qu’ils ont payé ma scolarité. Cela m’a permis de reprendre le chemin de l’école comme beaucoup d’autres camarades dans la même situation. Je ne saurais remercier L’ONG la Brique pour ses multiples soutiens à la population ».
À Sanor
En plus de ces actions humanitaires d’urgence, nous avons mené à bien notre programme d’activité annuelle pour l’orphelinat Sanor. Nous avons ouvert un centre de santé très prisé avec une fréquentation mensuelle de 280 patients (selon la moyenne annuelle). Nous avons construit et inauguré un nouveau bâtiment qui abrite les enfants de Sanor.
Dans le contexte du FC Sanor, nous avons affilié le club Tintaani de Diapaga à la Fédération Burkinabè de Football.
Projets à l’Est
À Diapaga, dans le cadre du projet Assainissement, nous avons réalisé cette année 368 latrines pour arriver à un total de 1573 latrines au terme de ces 4 dernières années de mise en œuvre. Le projet Sport et Cohésion Sociale a favorisé la cohésion entre les différentes ethnies allant au-delà de nos attentes. Le week-end promotionnel du « vivre ensemble » en est le point culminant: il s’est déroulé le 28 et 29 septembre 2024 et a connu une forte participation de toutes les communautés basées à Diapaga ainsi que des autorités locales. À cette occasion, il y a eu un marathon féminin (80 femmes participantes sans distinction d’ethnie ou d’appartenance sociale), des jeux de société ainsi qu’une compétition d’art culinaire avec les 7 principales ethnies de la ville. Les jeux et les compétitions se sont déroulés dans l’esprit de promouvoir un vivre ensemble pacifique.

Merci
Depuis le Burkina, nous voulons donc adresser notre reconnaissance à celles et ceux qui ont permis que les défis deviennent des privilèges pour La Brique. Nous restons confiants que cette nouvelle année sera encore plus positive sur tous les plans, que tous les enfants du Burkina pourront fêter un Noël 2025, libres, que nous pourrons à nouveau nous rendre à Diapaga par la route et enfin, que les écoles seront réouvertes dans toutes les localités.